Date : Avril 2004
Départ : Heraklion
Itinéraire : Agios Nikolaos, Palekastro, Ierapetra, Matala, Rethymnon, Paleohora
Arrivée : Chania
Distance : 1 084 km
Nombre de jours : 11
Les photos sur : Flickr
Voilà une destination que je voulais visiter depuis longtemps. Malheureusement, le résultat fut un peu décevant car de nombreuses zones de l’île sont sales, voir même très sales (carcasses de voitures, décharges plus ou moins sauvages, maisons abandonnées…). Ensuite c’est très dur. Les routes montent sans arrêts. Cela, je le savais à l’avance, mais j’avoue que parfois j’en ai eu un peu marre. Cela étant dit, il y a également beaucoup de superbes paysages tant sur la côte que dans les montagnes.
JOUR 1
Heraklion – Gouves : 19 km
Arrivée à l’aéroport d’Héraklion à 17h00.
Première vision de la Crète : le déchargement des bagages de l’avion. J’aperçois mon vélo dans un chariot situé sous l’avion. Deux secondes plus tard, je vois une valise (bien lourde…) atterrir brutalement juste dessus…stress. D’autres valises suivront le même chemin tout aussi brutalement, heureusement le vélo est solide et bien emballé.
La météo, n’est pas vraiment au rendez-vous. Il fait très froid (13°c) et il y a beaucoup de vent.
J’ai quitté l’aéroport en direction de l’est en longeant la côte. Après avoir traversé quelques petites stations balnéaires pas vraiment excitantes, j’ai trouvé un camping un peu pouilleux mais ouvert. J’ai pu y terminer à l’aise le montage du vélo et la répartition des bagages dans les différentes sacoches.
JOUR 2
Gouves – Plateau du Lassithi – Agios Nikolaos : 118 km
Réveil à 6 heures après une nuit pas trop confortable. Le vent, les vagues et …les avions faisaient un bruit infernal.
Le temps était toujours aussi froid et mauvais. C’est donc dans une tenue presque hivernale que j’ai commencé la journée.
Premier objectif, le plateau du Lassithi. Il est repris dans tous les guides, mais cela ne vaut pas vraiment le détour (peut être sous le soleil ?). La route d’accès par contre est intéressante, sportivement parlant. Cela grimpe brutalement mais ce n’est qu’un avant goût de ce qui m’attend par la suite.
La descente vers Elounda et Agios Nikolaos est beaucoup plus jolie. Les vues sur la côte sont impressionnantes.
Agios Nikolas est considéré comme le St. Tropez local. C’est en effet une agréable petite ville avec un port presque en centre ville.
JOUR 3
Agios Nikolaos – Mohlos – Sitia – Palékastro : 125 km
La seule solution pour continuer vers l’est semblait être la grande route. Cela ne me plaisait pas vraiment. Je suis donc parti à la recherche d’un autre itinéraire, mais je me suis rapidement retrouvé sur des pistes et même de simples chemins de terre. C’était très joli mais pas vraiment efficace car j’ai mis plus de 2h30 pour éviter à peine 10 km de grande route. Heureusement elle s’avérera très rapidement pas si grande que cela.
A midi, j’ai fait un petit crochet par le village de Mohlos. Il est presque uniquement composé de tavernes, mais la vue vaut la peine.
En fin de journée, j’ai encore fait un petit détour pour aller visiter la plage de Vai, Une des plus célèbre de l’île. Il s’agit d’une palmeraie qui se termine sur une plage de sable blanc. C’est original, mais un peu artificiel.
Logement à Palékastro qui est une petite ville sans vraiment beaucoup d’intérêt.
JOUR 4
Palékastro – Zakros – Xerokambos – Ierapetra: 119 km
Départ à l’aube et rien d’ouvert qui ressemble à une épicerie. Seul un mini (vraiment très mini) market était ouvert. Je n’y ai rien trouvé d’appétissant (mangeable) excepté un paquet de petit beurre…
A Zakros, après un petit détour pour visiter la plage de Kato Zakros, j’ai pris une piste en direction de Xerakambos. La plage de Xerakambos est superbe mais le village était tout à fait désert. Ce n’est pas encore la saison.
Pour quitter la plage une » bonne » surprise, un véritable col de plus de 15 km. En pus de monter violemment, c’est un peu le bout du monde. Je n’ai pas vu âme qui vive, sauf quelques chèvres.
J’ai terminé la journée sur la grande route qui relie Sitia à Ierapetra. Une route vraiment sinistre même si elle longe la mer. C’est sale et plein de maisons, et même d’hôtels, abandonnés en pleine construction.
A Ierapetra, il n’y a rien de vraiment intéressant si ce n’est de vrais magasins.
JOUR 5
Ierapetra – Ano Viannos – Matala : 146 km
Une » grande » route relie Ierapetra à Matala. Les 13 premiers kilomètres le long de la côte sont assez faciles. Ce n’est pas très beau car la région est couverte de serres en plastique. La spécialité de la région est la culture de la tomate.
Très rapidement la route s’élève et les vues sont beaucoup plus belles, mais les villages sont de plus en plus sales. Il y a des décharges sauvages et des carcasses de voitures partout.
Matala est une petite station très touristique composée uniquement de tavernes et de petits hôtels. La plage est très belle surtout quand elle est presque déserte.
JOUR 6
Matala – Rethymnon – Plakias : 128 km
Double traversée de l’île dans le sens de la largeur.
D’abord pour rejoindre Rethymnon par la vallée d’Amari. Enfin une vraie route de montagne avec de vraies montées suivies de vraies descentes.
Réthymnon ne valait pas le détour.
Deuxième traversée à destination de Plakias, un petit village situé sur la côte sud. A 5 km de Plakias la route est encore en pleine montagne. Une gorge spectaculaire permet de rejoindre la mer. La descente est impressionnante et amusante.
JOUR 7
Plakias – Hora Sfakion – Chania : 129 km
Une belle journée (enfin), sans mauvaises surprises et des villages propres. La route entre Plakias et Hora Sfakion longe la mer, mais cela ne veut pas dire qu’elle soit plate. Elle est même plus dure que jamais et très impressionnante.
Hora Sfakion est un petit port de pêche perdu au milieu de nulle part, mais il y a quand même un parking pour les cars et une vingtaine de tavernes…
La suite du programme est simple, une nouvelle traversée de l’île à travers un des plus grand massif montagneux, en direction de Chania. La route monte (violemment) pendant près de 20 kilomètres avant de redescendre sur Chania. Au sommet, il y même une ligne d’arrivée de course cycliste. Bref un vrai col.
A Chania, le contraste est saisissant, après les routes presque désertes (juste quelques pick-up et quelques voitures de location), la circulation est intense et un peu anarchique. Un peu de slalom entre les voitures c’est toujours amusant.
JOUR 8
Chania – Omalos – Paleohora : 102 km
Encore une traversée de l’île et du massif de Lefka Ori. D’abord un col pour atteindre le village d’Omalos, ensuite une longue descente sur l’autre versant. Les vues sont grandioses. La journée s’est terminée par une succession de montées et de descentes comme chaque fois que l’on se rapproche de la côte.
Paléohora est une petite station agréable. Il y a même un camping confortable.
JOUR 9
Paleohora – Elafonisi – Nogiapa : 86 km
Cette journée commence par une interminable montée (air connu…) avant de descendre, sur une mauvaise piste (et une crevaison), en direction de l’île Elafonisi.
L’après-midi, je comptais suivre la côte, mais le relief infernal et le manque de diversité dans les paysages m’ont contraint à prendre une route plus directe. En clair, j’ai coupé…et c’est bien la première fois que cela m’arrive.
JOUR 10
Nogiapa – Presqu’île de Gramvousa – Chania : 93 km
L’objectif du jour était la visite de la presqu’île de Gramvousa située à l’extrême Nord Ouest de l’île. Une longue piste la traverse et conduit à une superbe plage située à l’extrémité. Dommage qu’il y ait une buvette à moitié en construction et à moitié abandonnée.
Ensuite, j’ai repris la direction de Chania en longeant la côte. Une des premières route plate depuis le départ, mais sale et sinistre.
JOUR 11
Chania – Aéroport : 19 km
Une dernière montée pour atteindre l’aéroport.
CONCLUSIONS
Le climat : Le temps est généralement idéal pour le vélo au mois d’avril (pas trop chaud), mais attention, il peut aussi faire froid et humide. Le vent peut aussi poser quelques problèmes.
L’accès : Plusieurs compagnies charter proposent des vols à destination d’Heraklion et Chania en été (à partir du mois d’avril). Parfois même plusieurs vols par semaine. Le prix est quand même un peu élevé.
Les routes : Elles sont généralement en bon état, mais cela grimpe souvent de façon vertigineuse. Il ne faut pas s’attendre à avoir des indications sur la déclivité.
La signalisation est en grec et en anglais ce qui facilite quand même la vie.
Il n’y a pas beaucoup de circulation en dehors de grandes villes. Les seuls engins rencontrés sont habituellement » des pick-up » et des motos de petite cylindrée mais extrêmement bruyantes. En été, le nombre de voiture de location doit sensiblement augmenter.
Le logement : Les hôtels et les chambres à louer sont manifestement la première activité de l’île. Début avril, ce n’est pas encore tout à fait la saison, il y a donc le choix et les prix sont intéressants.
Quelques campings sont déjà ouverts. Le calme est assuré car il n’y a pas beaucoup de campeur. Il m’est même arrivé d’être le seul.
J’aurais bien aimé faire un peu de camping sauvage sur une plage déserte, mais ce type de plage n’est pas vraiment accessible à vélo. Les plages accessibles étaient souvent un peu trop sales à mon goût.
Le ravitaillement : Le nombre de Mini et Super Market est assez impressionnant. Pas de problèmes pour se ravitailler en nourriture comme en boissons. Le choix est un peu limité, mais cela est peut être du au fait que tout est indiqué en grec.
De toute façon, si vous avez le moindre problème de ravitaillement, il y a des tavernes partout.
La population : Pas beaucoup de contacts. Les gens ne semblent pas vraiment intéressés. Ils semblent parfois surpris quand on leur dit bonjour (kalimera). Si quelqu’un vous adresse la parole, c’est parce qu’il à une chambre à louer…
Les personnes avec qui vous devez communiquer parlent très bien anglais.