ANDALOUSIE

OLYMPUS DIGITAL CAMERADate : Décembre 2005
Départ : Malaga
Itinéraire : Ronda, Tarifa, Seville, Cordoue, Grenade.
Arrivée : Malaga
Distance : 1 165 km
Nombre de jours : 11
Les photos sur : FLICKR

 

Un court voyage dans le Sud de l’espagne dans l’espoir d’y trouver une météo un peu plus agréable qu’en Belgique. Pas de chance, la pluie, le froid et le brouillard étaient au rendez-vous.
Malgré le mauvais temps, j’ai quand même eu l’occasion de faire quelques superbes journées de vélo.

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JOUR 1
Malaga – El Chorro : 55 km

Après un vol sans histoire, quoique un peu matinal, je suis arrivé à l’aéroport Malaga.
Mauvaise surprise à l’arrivée, une pluie battante et une température qui ne dépasse pas les 10°C.

Heureusement, les parkings sont équipés de toits pour protéger les voitures du…soleil. Je n’ai donc pas eu de difficultés à trouver un endroit acceptable pour remonter mon vélo.

L’après-midi, la pluie s’est un peu calmée mais le ciel est resté bien sombre.

Je me suis arrêté pour la nuit à El Chorro, à proximité du Desfiladero de los Gaitanes.
La pluie s’est arrêtée en début de soirée. Il a même fait chaud pendant la nuit.

JOUR 2
El Chorro – Ronda : 64 km

Généralement, le deuxième jour est un peu dur (mal aux fesses, aux mains…). Il faut juste le temps de s’adapter au rythme journalier.

Cette fois rien de tout cela car je me suis acheté une nouvelle selle Brooks en cuir et il faut admettre que le résultat est vraiment impressionnant.

Un autre problème viendra un peu compliquer la journée. Un mal au ventre et à la tête persistant et surtout un manque d’énergie.

Après seulement 40 km, j’étais à bout de force. J’ai fait une petite pause, mais cela n’a rien changé. J’ai même vomi le peu que j’avais réussi à manger.

Ensuite, à chaque arrêt, j’avais tendance à m’endormir instantanément.

Je me suis arrêté à Ronda après seulement 65 km roulé à moins de 13 km/h de moyenne.

En plus de mon petit problème physique, la route était beaucoup plus dure que prévu. Pour avoir une idée, j’ai même vu à la sortie d’un village un panneau où les habitants réclamaient une route décente.

Une route difficile mais sûrement très belle sous le soleil. Malheureusement, la pluie avait repris en début d’après-midi.

A Ronda, j’ai loué un (tout) petit chalet pour la nuit, histoire de dormir au sec. J’ai ensuite été manger quelque chose de consistant au restaurant, histoire de me retaper après ma petite faiblesse de la journée.

JOUR 3
Ronda – Tarifa : 125 km

Après une bonne nuit dans ma petite cabane, me voici d’attaque pour une nouvelle journée. Je me suis rappelé que j’avais avec moi une petite pharmacie avec tout ce qu’il faut pour régler les éventuels petits problèmes de digestion.

Pendant la première partie de la journée la route traversait des montagnes assez hautes (+/- 1000 m), mais je n’ai rien vu car j’étais dans les nuages.

Quand la route s’est mise à descendre, je me suis rapidement retrouvé en dessous des nuages et donc sous la pluie. Une pluie féroce… Mon compteur a même rendu l’âme à cause de l’humidité, pourtant, il en avait déjà vu d’autre.

Heureusement, il faisait juste assez chaud pour ne pas avoir froid aux pieds et aux mains.

Je ne peux donner aucuns détails sur la route car je n’ai strictement rien vu à travers les nuages.

Au départ, j’avais prévu de faire un petit crochet par Gibraltar, mais dans le brouillard cela ne valait pas vraiment la peine.

Entre Algéciras et Tarifa, il faut rouler sur la N340 qui est la grande route qui longe la côte. Cette route est parfois une véritable autoroute, surtout dans les environs de Malaga, Marbella et Estepona. Après Algéciras, elle est tout à fait accessible aux vélos. Il y bien deux cols un peu durs, mais cela c’est un autre problème.

A Tarifa, une bonne surprise m’attendais : Le soleil.

Il y a de nombreux campings ouverts le long de la plage. Ils sont surtout fréquentés par les amateurs de windsurf et de kitesurf.

JOUR 4
Tarifa – Arcos de la Frontera : 130 km

Une journée presque ensoleillée, mais entrecoupée de violentes averses.
J’ai eu l’occasion de voir un impressionnant arc-en-ciel.
La route n’a rien de vraiment fantastique excepté quelques vues sur les villes de Vejer et Arcos.

Le soir, un rayon de soleil persistant m’a permis de faire sécher mes affaires.

JOUR 5
Arcos de la Frontera – Dos Hermanas : 106 km

Dès que l’on quitte la côte, les nuits sont très fraîches et la rosée est violente. Malgré une nuit sans pluie, ma tente était complètement trempée.

La route est un peu plus intéressante. L’après midi, j’ai fait un petit tour par les rizières qui longent les rives du Guadalquivir. Il y a de longues lignes droites sur des pistes en terre qui traverse un paysage désespérément plat et désolé. Une ambiance particulière qui était accentuée par la présence d’une brume persistante.

Je me suis arrêté à Dos Hermanas, une ville située dans la banlieue de Séville. Il y a une sorte de motel/camping. Le réceptionniste m’a pris un peu pour un fou de loger sous la tente. Il n’a peut être pas tort…

JOUR 6
Dos Hermanas – La Carlota : 129 km

Au départ, l’objectif était de me rendre dans la Sierra Morena situé au nord de Séville. Vu les conditions météo rencontrées jusqu’à présent, j’ai décidé de ne plus trop aller en montagne en espérant que le temps s’améliore dans les jours à venir.

C’est en longeant le Guadalquivir que j’ai pris la direction de Cordoue. Sans doute une bonne idée car j’ai enfin eu droit a une journée complète de soleil et de ciel entièrement bleu.

J’ai profité de la journée pour faire également un peu de tourisme en visitant la ville de Carmona.

Une journée agréable qui s’est terminée par un dilemme. Remonter vers le nord pour aller visiter Cordoue prendre directement la direction de Grenade et de la Sierra Nevada. Comme le temps s’améliore, j’ai choisi la montagne.

JOUR 7
La Carlota – Priego de Cordoba : 103 km

Ce matin, j’ai bien cru que le dieu des cyclistes m’avait définitivement abandonné car il y avait de nouveau des nuages.

J’ai commencé par une route à travers des champs d’oliviers. La première d’une longue série. Ce genre de route pourrait paraître un peu monotone, mais enfin de compte c’est assez amusant malgré les montées et descentes à répétitions.

En fin de journée, je suis arrivé dans la Sierra Subbética. Un parc naturel rempli de sympathiques petites routes et d’adorables petits villages.

Les nuages à nouveau menaçant ne m’ont pas vraiment motivé à dormir sous la tente. C’est dans un hôtel situé à Priégo de Cordoba que j’ai passé la nuit.

J’y ai rencontré une autre cycliste qui faisait à peu prêt le même tour que moi mais dans le sens inverse. Grosse frustration, il a eu du soleil depuis le début de son périple.

Il est bien connu qu’en Espagne, les gens dînent tard. Dans une petite ville de province, il est également impossible de trouver à manger tôt. Avant 9 heures du soir pas moyen de trouver quoi que ce soit.

JOUR 8
Priego de Cordoba – Granada : 149 km

Très belle journée. Des petites routes, de nombreux cols, des petits villages et … des oliviers à perte de vue.

Dans la banlieue de Grenade, j’ai eu quelques difficultés à trouver mon chemin et c’est dans le noir que j’ai fini la journée.

Accessoirement, c’était le 31 décembre. Au programme, une multitude de feux d’artifices et autres pétards.

JOUR 9
Granada – Granada : 95 km

Le 1 janvier à 9 heures du matin, il y avait encore beaucoup de monde dans les rues de Grenade en tenue de soirée, de la plus chic à la plus ridicule.

Après une rapide visite de la ville, j’ai pris la direction de la Sierra Nevada.

La montée se fait par une grande route, souvent à 4 bandes. Au début, il y a moyen de l’éviter mais pour atteindre le sommet, on n’y coupe pas. Elle monte doucement mais sûrement et il faut compter sur une bonne trentaine de kilomètres pour atteindre la station de ski.

Pour la descente, il y a une petite route touristique qui fait un détour par Guéjar Sierra et le barrage de Canales. Cette route est très belle bien que certains passages soient vraiment trop étroits et trop pentus pour pouvoir en profiter vraiment. Il est impossible de croiser une voiture sans s’arrêter et il y en avait beaucoup le 1er janvier.

JOUR 10
Granada – Torrox Costa : 125 km

Après une nuit très froide, départ sous un ciel entièrement bleu.

J’ai encore pris une route touristique. Celle qui rejoint Grenade à Almunecar. Le début est assez dur car elle monte à plus de 1200 mètres. A cette altitude il gèle encore le matin malgré le soleil. Les vues sur la Sierra Nevada sont très impressionnantes.

Après le col, la route devient tout simplement magnifique. J’ai fait autant de photos en 15 km que depuis le début du voyage.

L’arrivée sur la côte est beaucoup moins excitante. Il y beaucoup de béton et beaucoup de circulation. Une anglaise au volant d’une BMW 700 et des poussières m’a même envoyé dans un fossé. Cette p… ne s’est même pas arrêtée. Avec son volant à droite, elle a pourtant du me voir.

Ensuite en direction de Malaga, c’est la N340 sur une portion qui n’est pas encore doublée par l’autoroute. Elle est encore en travaux.

Il y 2 tunnels. Pour le premier, il faut serrer les fesses et rouler le plus vite possible. Pour le second, plus long, il y a encore l’ancienne route qui passe par au-dessus.
Malgré quelques belles vues, c’est une route qui est dangereuse à vélo. Pas seulement pour les vélos. Un peu avant Nerja, un motard a raté son tournant et s’est encastré dans la barrière de sécurité. Je passe les détails.

A partir de Nerja, l’autoroute est terminée et la circulation sur la grande route devient plus facile. Malheureusement, la région n’est pas dingue. Du moins pas à mon goût.
Je me suis arrêté à Torrox Costa. En ce 2 janvier, pas moyen de trouver un magasin ouvert. J’ai du faire pas mal de kilomètres avant de trouver une petite épicerie ouverte. Pendant ces recherches, une deuxième voiture a failli m’envoyer au tapis. 2 fois en 1 jour cela fait un peu beaucoup pour que ce soit juste une coïncidence. Pas dingue comme région.

JOUR 11
Torrox Costa – Malaga : 84 km

Une courte journée pour rejoindre l’aéroport de Malaga.

Un peu avant Malaga, il faut prendre un petit bout d’autoroute (autopista), mais le panneau d’interdiction de circulation à vélo a été enlevé à l’entrée.

C’est le même problème juste avant l’aéroport, quoique ce ne soit pas une autoroute, juste une autovia (grande route). A vélo, la différence n’est pas vraiment claire.

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