ANDALOUSIE & MURCIE

j07-03Date : Décembre 2006
Départ : Alicante
Itinéraire : Cabo de Gata, Las Alpujarras, Sierra de Baza, Sierra de Cazorla, Sierra Espuna.
Arrivée : Alicante
Distance : 1 520 km
Nombre de jours : 12
Les photos sur : Flickr

 

Les « sierras » du l’est de l’Andalousie et de Murcie…sous un agréable soleil d’hiver.

carteandymur

JOUR 1
Alicante – San javier : 101 km

Vol à 6 heures du matin, c’est tôt…mais à 9h00 j’étais déjà en train de remonter le vélo sur le parking de l’aéroport d’Alicante.

Pour commencer, direction plein sud en longeant la côte. Comme prévu, ce premier jour est plat et en plus, j’ai bénéficié d’un fort vent arrière… Cela allait tellement vite que j’ai cru un moment que mon compteur avant perdu la boule.

Rouler vite c’est bien mais les routes plates c’est vite ennuyeux. Je n’ai pas pu m’empêcher de faire quelques détours à la recherche d’un itinéraire un peu plus vallonné.

Le soir, je me suis arrêté à San Javier, une petite station situé sur la  » Mar Menor « . J’ai trouvé un camping désert où j’ai pu installer ma tente sur la plage.

Pour être tout à fait honnête, je dois rajouter que le camping est situé au bout de la piste de l’aéroport de Murcia-San Javier, un aéroport régional comme en raffole une compagnie Low-cost bien connue. Un 737 à l’atterrissage, cela fait trembler la tente… Heureusement, après 8 heures du soir tout est calme.

JOUR 2
San Javier – Aguilas : 121 km

Ce n’est pas la grande forme, mais le deuxième jour de voyage c’est souvent le cas.
Le vent n’est plus vraiment favorable et, même si je longe toujours la côte, la route n’est pas simple. J’ai même du passer 2 petits cols dont 1 presque costaud.

Quelques belles très belles vues malgré un ciel couvert.

Le soir je me suis arrêté dans un camping à Aguilas. Un camping un peu trop civilisé pour être agréable. Ils faisaient même une promotion…1 bouteille de vin offerte par emplacement loué. La belle affaire…

JOUR 3
Aguilas – Cabo de Gata : 144 km

Cette fois le soleil est là.

De vraies routes de montagne tout en longeant la côte. C’est désert malgré beaucoup de bâtiments en construction.

Pour rejoindre le Cabo de Gata sans faire un trop grand détour, j’ai du prendre un chemin de terre pas vraiment adapté à mon vélo.

La région est couverte de serres. Certaines routes sont de véritables couloirs serpentant entre les serres.

La traversée du Parc Naturel vaut le détour. Il y a même une route qui contourne le cap. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de la prendre car la nuit tombe tôt à cette époque de l’année (18h10).

JOUR 4
Cabo de Gata – Laujar de Andarax : 103 km

Après avoir traversé Almeria, j’ai pris la direction des Alpujarras. La A348 est une grande route moderne avec beaucoup de barrière de sécurité et une circulation intense… du moins sur les 20 premiers kilomètres.

Après, la route reprend le tracé original et est très agréable. Le trafic disparaît d’un coup.

Je me suis arrêté à Laujar de Andarax, 921 mètres d’altitude. A 10 heures du matin, j’étais encore au bord de la mer… Cette fois c’est vraiment la montagne.

JOUR 5
Las Alpujarras : 135 km

Une journée sans bagages à la découverte des Alpujarras.

J’ai rarement vu un paysage aussi mouvementé. La route monte, descend et tourne sans arrêts… C’est génial mais un peu dur quand même. Les vues sur les sommets de la Sierra Nevada sont également très impressionnants.

L’objectif était de rejoindre Trevélez, le plus haut village d’Espagne (1476 m), par des petites routes avant de renter à Laujar par la grande route.

Pour être honnête, je ne suis jamais arrivé à Trevélez car la route était beaucoup plus longue et difficile que prévu. Pour ne pas terminer dans le noir, j’ai été obligé de faire demi tour une dizaine de kilomètres avant d’atteindre le village.

La descente pour rejoindre la grande route (A348) est incroyable. Les lacets succèdent aux lacets. Tout ce que j’aime !

Une autre surprise m’attendait en bas. A cet endroit, la A348 n’est absolument pas une grande route moderne comme le tronçon que j’ai emprunté le jour précédent. Le macadam a même été enlevé dans l’attente de travaux de rénovation. Ensuite, elle devient une route minuscule qui ne sera, sans doute, jamais rénovée car un contournement semble en projet.

Conclusion : Mon plan pour terminer facilement la journée est un peu tombé à l’eau. J’ai quand même terminé dans le noir, mais quelle fantastique journée !

JOUR 6
Laujar de Andarax – Baza : 111 km

Premier problème, quitter l’hôtel. Les espagnols se couchent tard c’est bien connu. Dans la région, ils semblent également se lever tard à cette époque de l’année.
Le patron m’avait bien dit que je pouvais venir le réveiller à 07h30 pour obtenir la clé du garage. Pour cela, il me suffisait de frapper à la porte de la chambre n°1. J’ai eu beau frapper comme un possédé sur la porte en question… aucune réaction à part un ronflement régulier et imperturbable.

C’est donc avec un peu de retard que je me suis mis en route.

Pour commencer, j’ai repris la grande route (A348) en direction d’Almeria. A l’aller, je n’avais pas remarqué que la route était en descente. Bref, la journée a commencé par une superbe côte… 1 heure pour faire à peine 12 km.

Ensuite, j’ai bifurqué vers Ohanes pour attaquer le premier col de la journée. Je parle de col mais rien n’est vraiment indiqué. Il s’agit simplement d’une très petite route qui va me permettre de passer dans la vallée suivante et de rejoindre le village d’Abla. La descente est orientée au nord et il y a pas mal de passages verglacés voire enneigés. Il y a aussi beaucoup d’animaux qui traversent la route : biches, sangliers… mais pas de voitures.

Le deuxième col est également une petite route de rien du tout qui relie Alba à Caniles et Baza. C’est déjà beaucoup plus costaud, 23 kilomètres de montée de 700 à 2000 mètres d’altitude. Cette fois, je l’avoue, j’ai du un peu puiser dans la réserve… mais les superbes vues sur la Sierra Nevada compensent largement le petit surplus d’efforts.
La descente, coté nord, n’est pas mal non plus. Je suis arrivé en bas congelé mais content d’avoir choisi cet itinéraire.

J’ai trouvé un hôtel à l’entrée de Baza. Une fois de plus pour récupérer mon vélo le lendemain, je vais devoir réveiller le patron. Payer le soir et mettre le vélo dans le couloir ou dans la chambre n’a pas l’air d’être une solution envisageable. Mon espagnol relativement limité ne me permet pas encore de discuter cette logique un peu fatigante. Cela lui semble impossible de faire du vélo à 07h30 dans le noir et dans le froid… Tant pis pour lui, je serais bien obligé de le réveiller.

JOUR 7
Baza – Cazorla : 124 km

La journée est à divisée en 3 parties :

D’abord, une grande route pas vraiment intéressante (A315), excepté quelques vues sur le lac del Negratin, par un froid piquant.

Ensuite, le col de Tiscar entre Pozo Alcon et Quesada. Des paysages fantastiques.

Enfin, une route un peu monotone entre les oliviers pour rejoindre Cazorla, la ville située à l’entrée du Parc Naturel des Sierras de Cazorla, Segura et las Villas. Un des principaux objectifs de ce voyage.

C’était le samedi 30 décembre. Il y avait énormément de touristes mais tous espagnol. Depuis que j’ai quitté la côte, je n’ai plus vu de camping car étranger.

JOUR 8
Cazorla – Ubeda – Baeza – Cazorla : 149 km

Une journée complète (sans bagages) à rouler entre les oliviers… pas vraiment top. Le but était de visiter Ubeda et Baeza, deux villes classées au patrimoine mondial. Elles sont situées sur des collines surplombant la vallée du Guadalquivir. Pour y arriver cela grimpe sec… mais plus on monte plus il fait chaud (ou plutôt moins froid). La visite vaut la peine, mais peut être pas les 150 km de vélo…

Retour à l’hôtel situé près de Cazorla juste avant le coucher du soleil.

Cette fois le vélo a passé la nuit sur ma terrasse plutôt que dans le garage, que cela plaise ou non. Le lendemain, c’est le premier janvier et je doute que le bar qui sert de réception pour l’hôtel soit ouvert assez tôt.

JOUR 9
Cazorla – Silès – Riopar : 139 km

La journée commence aux premières lueurs de l’aube. Il y a encore pas mal de monde dans la rue… C’est le 1er janvier ! Hier soir, j’ai bien essayé de participer aux festivités mais impossible de garder les yeux ouverts après 10 heures du soir.

L’objectif de la journée est la traversée du Parc naturel des Sierras de Cazorla, Segura et las Villas.

Le premier col est avalé sans difficultés. Il fait même presque chaud car c’est un versant sud. Arrivé au sommet, la route descend brutalement dans la vallée du Guadalquivir, un gros ruisseau à cet endroit. Très logiquement, le versant nord est beaucoup plus froid. Il gèle et la route est couverte de verglas… Une jolie chute, heureusement sans gravité, achèvera de me réveiller. C’est le moment ou jamais d’utiliser le casque que je transporte (un peu trop souvent) sur le porte-bagage.
Ensuite, la route longe le lac del Tranco. Les vues sont superbes car le lac est couvert de petits bancs de brume.

Après le lac, j’ai pris la direction de Hornos (A317), un petit village installé sur un piton rocheux, pour finalement atteindre un col sans nom situé à 1400 mètres d’altitude. Les paysages sont fantastiques.

Au sommet, une route mal macadamisée permet de rejoindre le village de Siles.

A Siles, je repère rapidement un hôtel. Il est malheureusement fermé. Je me renseigne sur les autres possibilités dans le coin. Ma recherche sera assez rapide car la première personne à qui je m’adresse est un marocain qui parle le français. Ensuite parce que l’autre hôtel du village est également fermé pour la même raison que l’autre. Le patron se remet de la fête de la veille…

Mon interprète me propose de venir dormir chez lui mais cela ne me tente pas trop. Je décide donc de rejoindre le village suivant situé à 26 km. C’est l’occasion de tester les phares que je trimbale toujours avec moi.

Ce n’est pas si simple de rouler dans le noir en terrain inconnu mais la chance fut de mon coté. J’ai rapidement trouvé l’hôtel idéal. Pas cher et efficace. Le lendemain, je pourrais partir tôt sans devoir courir derrière le patron car le bar est ouvert à 6 heures du matin.

Je dois partir tôt car il ne me reste plus que 3 jours pour atteindre Alicante et plus de 380 km à parcourir.

JOUR 10
Riopar – Bullas : 149 km

J’avais repéré sur la carte une route qui semblait assez intéressante mais une erreur d’appréciation ma fait rater le bon croisement. En clair, je me suis trompé de route… La fatigue sans doute !

Bref, une journée pas vraiment extra à l’exception du matin où j’ai longé un superbe lac (Embalse de la Fuensanta).

JOUR 11
Bullas – Alhama de Murcia : 83 km

L’objectif du jour est la traversée de la sierra de Espuna. C’est vraiment superbe. La route monte pendant 20 km pour atteindre un col sans nom. Une très petite route sans barrière de sécurité.

La descente est une succession d’épingles à cheveux. Je ne pourrais dire combien car j’ai rapidement abandonné le décompte.

Le tout au cœur d’une nature époustouflante. Vraiment un endroit à découvrir.

JOUR 12
Alhama de Murcia – Murcia – Alicante : 161 km

Un long  » sprint  » sur la grande route pour rejoindre Alicante. Avant Murcia, j’ai quand même dû un peu chipoter car la N340 et l’autoroute ne font qu’une. Ensuite, ce sont deux routes distinctes. Il y a juste à Orihuela que j’ai eu un problème car il y a un tunnel. Le contournement par le centre ville n’est pas très clair.

Je suis arrivé tôt à Alicante après une journée à près de 23 km/h de moyenne. J’ai même eu le temps d’aller repérer la route pour l’aéroport. Le lendemain, je dois y être avant l’aube.

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